L'épuisement

L'épuisement, c'est cette lourde fatigue qui  nous envahit dès notre réveil, jusqu'au moment où nous nous couchons, avec des petits instants où nous croyons que ça ira mieux et finalement...non.

C'est cet élan de l'esprit qui perd peu à peu sa puissance pour nous laisser dans une sorte de torpeur continue qui nous donne l'impression que tout est souffrance.

C'est ce besoin de solitude, mêlé à la peur d'être seul face à tout ça, cet inconfort nous faisant perdre pied.
Ça nous rend irritable alors que nous avons besoin de paix.
C'est ce message que nous envoie notre corps pour nous dire qu'il est temps que nous fassions une pause car il ne tient plus le rythme que nous lui imposons chaque jour.

Alors tu finis par abdiquer et tu t'arrêtes.
Quoi? Tu arrêtes quoi?
Mais tout, tout, tout, car la moindre action n'a plus suffisamment de sève pour nourrir l'effort qu'elle nécessite.

Tu arrêtes de faire, pour être.

Tes pensées arrivent alors; elles se superposent et t'envahissent comme un tourbillon sans fin, la fatigue s'amplifie, et la culpabilisation vient s'imposer en double peine.

Ai-je le droit de ne rien faire?
Comment les choses vont évoluer si je ne fais rien pour ça?
Que va-t-on penser de moi?
Que vais-je penser de moi?

Ces questions non exhaustives permettent de résumer rapidement le problème principal récurant: Notre Conditionnement!

Qu'il soit culturel, sociologique, éducatif ou spirituel ou tout en même temps, le conditionnement que nous avons accepter et que nous suivons aveuglément est la cause principale de notre épuisement.

Le conditionnement désapprend à l'humain l'écoute de soi et empêche l'autonomie.
Englués dans des systèmes de pensé, nous ne réussissons plus à les mettre à distance et nous finissons par leur obéir sans réflexion par automatisme et habitude. A force, ce système qui nous semble confortable (c'est celui qu'on connait le mieux) nous épuise, nous finissons par l'utiliser contre notre propre personne nous remettant en cause, sans vraiment nous remettre en question.

La question n'est plus: Qu'est-ce qui ne va pas? Mais elle devient : Qui est le coupable?

C'est une pluie de jugements de tout genres que nous finissons par accepter sans les réfuter et qui viennent étouffer l'écoute de ce qui se passe vraiment en nous et autour de nous.

Noyé sous les jugements tu deviens incapable d'empathie pour toi, d'empathie pour l'autre et tu tombes dans le vide car plus rien ne te soutien pas même toi-même.

C'est que notre volonté va plus vers ce qu'elle connait que vers l'innovation. D'autant plus que les dogmes du genre "prendre soin de soi est égoïste" sont souvent bien ancrés en nous suffisamment pour limiter nos actions concrètes dans ce sens.

Ouvre tes neurones, prends le temps de quelques respirations et pose toi cette simple question:
Qu'elle est la personne qui sera là pour toi, depuis ta naissance jusqu'à ta mort?

Si tu trouves la même réponse que moi, tu comprendras comme il est essentiel de prendre soin de soi car c'est la base de notre capacité à exister et à agir sur le monde.

Plus tu prends soin de toi et plus tu te rends compétent pour prendre soin des autres et de ton environnement. Il s'agit là de l'anti-thèse de l'égoïsme : c'est l'autonomie, devenir responsable de soi.

Tout ça pour dire : Lorsque ton corps s'épuise, arrête-toi. Allonge-toi, reste au repos, donnes le temps à ton corps de se recharger. Qu'importe les jugements qui viennent de toi ou des autres, laisse-les s'écraser contre le mur et prends le temps de vivre juste pour vivre, sans ambition et sans but, juste pour prendre le temps d'exister et de savourer l'énergie retrouvée lentement et surement par le soin apporter à ce qui doit être le plus précieux à cet instant: toi.

Le reste attendra que tu puisses être suffisamment en forme pour l'affronter.

Et surtout... Rien ne presse!