Vider son esprit

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L'esprit trop plein je n'avance pas bien.
Je me lance à droite, à gauche, sans réelle conviction ou ambition.
J'ai mal à mon corps et mal à mon esprit.
C'est un signe que mon esprit a besoin d'espace et de calme.

Prise dans le brouhaha permanent de tout ce que je m'impose, peu à peu, je m'épuise.
Éprise de connaissances, de savoir et de compréhension, je noie mon esprit et ne lui laisse plus le temps de ne rien faire, ne rien écouter, ne rien du tout.
Alors mes pensées deviennent envahissantes, culpabilisantes et parfois même oppressantes.
Etre partout tout le temps... et jamais avec moi-même.



Dans ces moments de tension, je n'écoute plus ce qui se joue en moi réellement : la faim, la soif, la fatigue, le besoin d'uriner, le besoin de calme, le besoin d'affection (auto-affection)... Je n'écoute plus, je m'efforce de résister pour ne pas tomber dans le vide que j'associe, sans savoir vraiment pourquoi, au rien.
La nature déteste le vide et le cerveau aussi. C'est donc une crainte présente en moi, en toi, en la vie,  se laisser tomber dans le vide du rien. Mais le rien n'est pas le vide, car nous sommes incapable de voir ce dernier. Notre cerveau nous empêche de le percevoir, il y créé toujours quelque chose. Le vide est l'image parfaite de nos peurs les plus profondes. Ce qui nous est inconnu, étranger et qui nous parait incompréhensible nous fait peur car nous ne savons pas comment l'appréhender. 

Alors je m'arrête. C'est difficile et violent en moi mais je le fais malgré tout.

Dans le silence, les jugements entendus maintes et maintes fois m'assaillent :
"Il faut faire et agir sinon tu es un bon à rien!"
C'est violent, ça me blesse, je le sens et j'entend mon enfant intérieur qui sans vraiment comprendre le sens des mots, sent que ce n'est pas bien. J'ai envie de me cacher et de me faire toute petite.

Puis je me répète cette phrase et j'écoute particulièrement la fin: "bon à rien".
Je le prend doucement au creux de moi, je le tourne, le retourne et l'observe avec chaleur et amour.
Et doucement ce jugement se transforme et devient pour moi autre chose, une nouvelle question:
"Je suis bon et cela même à rien, alors qu'en sera-t-il quand je voudrais agir et faire?"
J'ouvre alors une perspective en moi : si je me sens bien même dans le rien, alors j'aurai toutes les ressources pour être bien quand je voudrais agir et faire.

Comment pourrais-je agir et faire en étant étriquée dans le trop de tout, sans place pour penser et sans force pour bouger?
Je ne veux pas épuiser ce que je suis, je veux me permettre de continuer à m'épanouir. Le nez dans le guidon, je n'écoute plus mes limites, je les transgresse, je les viole et je me détruit peu à peu.

Alors je le fais, je fais une pause, un bout de rien, du vide (même si ce n'est pas possible).
Je le fais pour moi, pour toi et pour la vie.
Je réalise qu'ainsi je me permet de devenir le meilleur de moi-même : plus forte et résiliente car je me laisse le temps et l'espace nécessaire à me recharger.

J'aurai alors, grâce à ce petit bout de rien, la force d'avancer main dans la main avec moi, avec toi, avec la vie!

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