Les émotions (1)
Nous pensons tous savoir quelles sont les émotions et à quoi elles nous servent.
Pourtant j'ai pu constater le contraire auprès de nombreuses personnes confuses avec leurs émotions et de leur réelle utilité. J'ai entendu toutes sortes de mythes bien répandus :" il y a les bonnes et les mauvaises émotions", "les sentiments et les émotions c'est la même chose", "si j'écoute mes émotions je vais devenir fou"...
Les émotions sont avant tout un message de réponse à un stimuli extérieur. Nous allons alors ressentir une émotion de façon physique et morale.
Cette émotion va nous envoyer un message accompagné d’hormones qui vont nous accompagner pour faire le choix le plus judicieux pour notre survie ou plus simplement notre bien être.
Ce message est souvent fort mais ne dure en réalité qu'un temps infime (environ 30 secondes). Ce qui nous donne la sensation que l'émotion s'installe durablement, c'est la manière dont on va y répondre (ou pas) et dont on va la nourrir.
Les émotions sont:
-la peur
-la joie
-la tristesse
-l'amour (et oui!)
-la tendresse
-la colère
-la surprise
-le soulagement
-la sérénité
-la douleur (c'est aussi une émotion!)
Il est souvent dit que le dégoût est une émotion. Pour ma part je ne la place pas en tant que telle car c'est une réaction physique certes mais elle n'a pas selon moi de portée morale.
D'autre part j'ai ajouté le soulagement et la douleur qui sont souvent, à tort, confondues avec la tristesse, la peur et la colère pour la douleur et la sérénité et la joie pour le soulagement.
C'est au cours de mes recherches et de mes observations que j'ai pu définir ses deux émotions absente, me semble-t-il de la plupart des documentations en la manière. Tout comme l'amour et la tendresse se confondent souvent et sont elles aussi bien souvent absente. La plupart du temps seules tristesse, joie, colère, sérénité, surprise et dégoût sont présentes sur les définitions émotionnelles courantes.
A chaque émotion nous vivons une part de notre être qui s'éveille et nous donne des indices sur les épreuves que nous traversons et les moyens que nous avons pour le faire. C'est pourquoi rien ne sert de lutter contre l'une au l'autre ou de décider que l'on préfère en cultiver une plutôt que l'autre. Chacune de nos émotions est précieuse et nous parle de nous et de notre perception du monde.
Elles ne sont pas là pour contrarier notre vie mais elle font partie de notre vie de façon intrinsèque. Nous ne pouvons vivre sans émotion, tout au plus pouvons nous décider de les ignorer et avancer sans les considérer mais notre corps lui continue de les vivre et de nous en donner des indices ( maladie, accident, traumatisme, fatigue...).
Je ne définirais pas dans cet article les émotions une à une (cela sera pour d'autres articles), je veux juste commencer avec vous à définir déjà ce qu'est une émotion. Bien souvent nous connaissons le sens générique des choses et pris dans un trop plein d'informations ne prenons pas le temps de comprendre le sens profond et essentiel de ce dernier.
Les émotions ne sont pas des sentiments. Même si les deux sont liés et que l'émotion nourrit le sentiment ils ne sont pas les mêmes. C'est un peu comme si l'on définissait que l'on est une salade et une tomate car elle nous ont nourrit à l'instant.
Le sentiment est plus complexe que l'émotion et il est d'ordre intellectuel. Notre cerveau va construire le sentiment en s'appuyant sur les informations données par nos émotions, nos souvenirs et notre contexte spatio-temporel.
Les émotions ne rendent pas fou. Bien au contraire elles sont là pour notre survie et donc en aucun cas elles ne se déclarent pour nous détruire. L'écueil premier est souvent de confondre le stimuli avec la cause. Car le stimuli vient forcément de l'extérieur mais la cause de l'émotion est intérieure. Si je suis en colère, le stimuli extérieur sera le déclencheur de mon émotion mais la cause réelle est en moi. Cela peut me signifier par exemple que je me sens impuissant. Si je prend le temps de considérer mon émotion de cette manière, elle ne dure pas, car j'ai écouté son message et elle n'a plus de raison de rester. Si par contre je considère que je suis en colère et que c'est la faute de ou à cause de, alors je nourris ma colère et je peux la transformer en rage car je n'écoute pas son message et qu'elle s'imposera de manière de plus en plus violente à moi jusqu'à ce que je l'écoute ou que je sois totalement épuisée.
Toute fois bien souvent notre éducation ou notre conditionnement (sociétal) nous ont éloigné, sans le vouloir, de l'écoute de nos émotions et de leur compréhension.
Je me retrouve souvent face à des enfants ou des adultes incapables de comprendre leurs émotions et pire encore de savoir qui elles sont. Ce n'est pas irrémédiable, mais le chemin est parfois long et nécessite une réelle implication et volonté pour retourner à la source de ce que l'on est et ce que l'on vit.
Les émotions sont une étape nécessaire dans la recherche de l'autonomie et de la responsabilité de soi. Premièrement elles nous rappellent que nous sommes responsables de ce que nous ressentons et deuxièmement elles nous obligent à faire preuve d'autonomie pour en tirer les leçons nécessaires à notre évolution.
Si cet article vous a fait réagir je vous invite à me le dire en commentaire ou par mail et pour ceux qui voudrait approfondir le sujet voici un lien vers un groupe de parole sur ce thème vendredi 14 Août.
Merci de votre lecture et à bientôt! 😉
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