Les émotions (2)


Le soleil couchant est ici l'illustration parfaite des myriades de couleurs qui se cachent dans la lumière éblouissante de la vie. Ses couleurs sont pour moi des émotions qui se révèlent entre obscurité et lumière quand le contraste est suffisant.

Voici à nouveau la liste des émotions que j'ai défini d'après mes recherches:

-la peur
-la tristesse
-la colère
-la joie
-l'amour 
-la tendresse
-la surprise
-le soulagement
-la sérénité
-la douleur 

Dans cet article je vais vous parler des émotions 
de la peur, de la tristesse et de la colère.

La peur


La peur est une émotion qui vient nous mettre en garde. Elle vient nous dire que nous accédons à une part d'inconnue et elle fait appel à notre vigilance pour accueillir la nouveauté avec les yeux bien ouverts. 

Dans la littérature émotionnelle on décrit souvent les trois réactions de la peur : fuite, paralysie, attaque.
Il s'agit bien là de réactions face au message de vigilance et non d'acceptation du message pour traverser cette émotion.

Lorsque l'on ne vit pas ses émotions le cerveau redouble d'effort pour nous inciter à les vivre en amplifiant le signal. Bien mal instruits sur le sens et l'utilité des émotions, la plupart du temps nous les bloquons et les refusons, pire encore nous n'écoutons pas le bon message et pensons qu'elles sont là pour nous empêcher d'avancer, d'exister.

Mais ce qu'il faut se souvenir c'est que notre corps et notre esprit ont un but commun : survivre.
Alors nos émotions ne nous donne pas les marches à suivre exactes mais elles nous parlent de nous et uniquement de nous.

J'ai peur! Ok, je ressens toutes les sensations physique et morale, c'est clair c'est ça. 
Mais si je fuis, tôt ou tard, je retrouverai cette peur et cela ne la fera que grandir. 
Si je me paralyse, je décide de remettre ma vie entre les mains de ce qui me fait peur. 
Si j'attaque, je ne suis pas vigilant et il est probable que je mette ma vie en danger.

L'attitude adéquate est de prendre sa peur sous le bras comme radar pour nous sécuriser et nous permettre d'avancer malgré le danger. Il s'agit de trouver un lieu (intérieur) où nous avons gagné en assurance et en confiance en notre capacité à faire preuve de discernement face au danger réel ou pas.


La tristesse

La tristesse est une émotion qui nous demande d'accepter un deuil. Elle nous submerge comme une vague pour nous aider à accepter que quelque chose est fini et qu'il faut l'accepter pour avancer. Nous devons alors vider notre cœur et notre corps pour nous libérer de ce qui est terminé et continuer notre chemin personnel.

La manifestation la plus courante de la tristesse est de pleurer. Nous versons des larmes lorsque nous nous sentons triste. Mais il peut aussi y avoir du repli et une impression de vide. Cela est tout à fait naturel, nous devons passer à autre chose et le choix d'accepter que cette chose ne sera plus, créé un vide et une sensation de solitude. 
C'est un chemin initiatique et qui nous oblige a faire face à nous même. Nous devons alors réaliser les forces et les faiblesses que nous avons pour repartir avec ce qui ne sera pas ou ne sera plus. 

Le message de la tristesse est de faire le ménage du passé pour laisser assez de place à l'avenir. Accepte que cela n'est plus ou ne seras pas pour réaliser de nouvelles expériences. 

Pourquoi pleurons nous quand nous sommes triste?
Eh bien, pour ma part il me semble que la tristesse est au final une des émotions la mieux acceptée est encore assez bien autorisée. Alors on s'autorise plus souvent à la vivre pleinement et les larmes sont simplement là pour dire que le travail est en cours.
Toutes les émotions vécus pleinement nous procurent des larmes et point besoin d'être hyper-sensible pour cela.
Nous pouvons pleurer de joie, de colère, de tristesse, de peur, de tendresse, d'amour, de soulagement, de douleur, de surprise et même de sérénité. 
Les deux dernières étant moins connues et donc moins fréquentes.

La bonne attitude face à la tristesse, c'est de l'accueillir, de la vivre pleinement et d'accepter de passer à autre chose en faisant le choix d'aller mieux. Mais je parle là d'un choix assumé et total pas d'un simple souhait sans conviction. En utilisant le nettoyage de la tristesse nous faisons place net à l'avenir et à la vie.


La colère

La colère est une émotion qui nous parle de notre impuissance. Elle nous rend fou et peu nous faire devenir agressif et violent envers nous-même ou envers les autres. Pourtant ce n'est pas sont but. Son but est de mettre le doigt sur le fait que dans cette situation nous nous sommes senti impuissant, en impossibilité d'agir ou incompétent en la matière.

La colère nous veut du bien. Elle nous rappelle que nous avons besoin de nous sentir puissant et fort pour nous mettre nous même en sécurité physique, morale et affective. 

Si nous mettons tant de violence dans la colère, c'est parce que nous considérons au fil de notre évolution que la puissance s'acquiert par la violence. Persuadés de cet état de fait nous éduquons l'enfant depuis sa naissance dans cette croyance. 

Mais prenons le temps d'observer un bébé qui pleure: Il a faim. Il voudrait bien manger mais temporairement éloigner de la source de nourriture qu'est instinctivement sa mère, il est dans l'impossibilité de se nourrir. Alors il crie son impuissance pour demander de l'aide. Il ne va pas mettre une baffe à sa mère pour sa colère, non il l'appelle à l'aide. 
Car au commencement nous n'avons pas la puissance de prendre soin par nous-même. 

Nous appelons donc à l'aide, mais très rapidement dès que nous avons acquis notre autonomie physique et psychologique c'est à nous même que nous demandons de l'aide.

Il est très important de comprendre que la colère chez l'enfant n'est pas la même chose que la colère chez l'adulte. L'enfant appel à l'aide par sa colère et c'est en le rassurant et en l'accompagnant vers son autonomie que nous l'aidons à traverser sa colère. 
L'adulte fait face avant tout à lui-même.

J'insiste bien sur le fait que personne ne peut nous faire, nous donner, nous transmettre ou créer en nous de la colère. Elle est en nous et parle de nous, nous en sommes le seul et unique responsable.

Comment agir quand nous sentons la colère se manifester en nous. Déjà il est important de prendre immédiatement conscience que nous avons besoin de prendre soin de nous car notre impuissance créé avant tout un manque de sécurité intérieur. Donc trouver le moyen de se sécuriser et prendre le temps d'écouter d'où vient cette impuissance et puis réfléchir au moyen d'acquérir, récupérer, raviver...la puissance dont nous avons besoin pour nous sentir à nouveau bien.

Dans le prochain article je traiterais des émotions de la joie, la tendresse et l'amour.
J'espère que cet article vous à plu et n'hésitez pas à me laisser un commentaire.

Je finirais cet article en vous informant que je fais désormais des consultations en visio, 
permettant de palier à la situation sanitaire actuelle et ouvrant les consultations aux personnes se trouvant hors du centre Alsace.
 Vous pouvez dès à présent me contacter pour réserver un créneau.


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